vendredi 21 décembre 2012

IT'S SUCH A RELIEF !


C'est les vacances !! C'est les vacances !! C'est vacances !! 


Vous l'aurez compris c'est les vacances. Et c'est bien une des premières fois où j'ai l'impression de mériter un break. Après 1 semaine et demi intensive de concours blancs où vous vous coucher à pas d'heure mais que vous culpabiliser parce que vous ne serrez pas en forme le lendemain. Votre rythme de sommeil est mis à mal, vous même dans le fond vous êtes chamboulés, mais à la fin tellement soulagés que tout soit fini!



Bilan de ces concours blancs: il faut tenir le coup, il ne faut surtout pas attendre le dernier moment pour réviser mais s'arranger pour en faire tous les jours un peu au risque d’être entièrement largué. Au départ je pensais que ça passerait simplement car les épreuves se déroulaient uniquement le matin, on se dit donc qu'on peut décompresser l'après-midi mais pour être honnête, c'est duuuur! Des levers à 6h pendant 7 jours c'est pas la joie. Par moments je me demandais comment je tiendrais mais j'ai finalement survécu. Je vous fait un bref résumé des épreuves :



- Jeudi: LVA ANGLAIS: commentaire de texte sur un auteur que l'on avait étudié. Je pense que c'est l'épreuve que j'ai le mieux réussi.



- Vendredi : LITTERATURE: dissertation sur la séquence que l'on venait d'achever, honte à moi mais je n'ai pas fait de plan, j'ai tout mis en vrac car je désespérai vraiment. Ce fut une hécatombe.



- Samedi: GEOGRAPHIE: dissertation sur un sujet concernant la France. Assez bien réussi je dirais, enfin c'est ce que je crois.



- Lundi: LVB ESPAGNOL: HORREUR ABSOLUE. Choix entre un commentaire de texte ou une dissertation. Qu'importe, je suis une nullité en espagnol, depuis que j'ai décroché en 3ème, je patauge médiocrement... Advienne que pourra.



- Mardi: PHILOSOPHIE: sujet simple mais tellement complexe car très large. Je pense cependant que j'ai fait quelque chose d'acceptable.



- Mercredi: LATIN & CULTURE ANTIQUE: Le latin fut un suicide scolaire pour le classement, je n'ai même pas fait la traduction. La CA quant à elle me sauvera j'espère puisque j'avais assez bien travaillé.


- Jeudi: HISTOIRE: Assez bien réussi je pense. Sujet sur la France d'après la Révolution française.

samedi 15 décembre 2012

PREMIERS CONCOURS BLANCS !



Les concours blancs sont là !!! 


Peur, angoisse, doutes... La différence entre les adorables bacs blancs de la Terminale? La seule chose que vous sentez bien, ce sont les 5h de concours (en hypokhâgne) croyez moi, il est difficile de ne pas songer à faire une petite sieste histoire d'être en forme à votre réveil. Vous pensez avoir le temps, mais bien souvent, c'est le temps qui vous a! 
Pour ma part, nous avons commencé jeudi 13 décembre à 8h00 pour ne pas changer je me lève toujours à 6h. Ce qui est plutot bien en revanche, c'est qu'une fois une épreuve passée, on a l'après-midi de libre. Mais pour quoi faire?

OPTION FLEMMARDE 1 : Décompresser de l'épreuve de la matinée jugeant que vous avez assez donné pour la journée. Direction le centre commercial pour se défouler mais faire du mal à son compte bancaire déjà peu garni à cause de votre situation d'étudiante.

OPTION FLEMMARDE 2 :On vous a toujours dit, et vous croyez dur comme fer que c'est vrai: réviser après une épreuve de réflexion intensive n'est pas bon pour le cerveau. Direction la maison pour faire une sieste et réviser avant d'aller dormir (ce que vous ne ferez finalement pas)
En  somme tout ce qui importe lorsque vous êtes flemmard c'est rien tant que vous trouvez quelque chose qui vous éloigne suffisamment de ce que vous devez réviser. Votre mot d'ordre: PROCRASTINATION

OPTION STUDIEUSE 1 : Tout de suite après avoir enfilé votre repas du midi dans un self quasi vide, vous vous empressez d'aller à la BSG déterminé à travailler comme un forcené au moins jusque 19h. 

OPTION STUDIEUSE 2: Hors de question d'attendre dans le froid que le vigile  désagréable de la BSG finisse de se tourner les pouces à l'intérieur pour vous faire entrer 1h après votre arrivée. Vous décidez donc de rester au CDI bien au chaud quitte à vous taper les lycéens un peu trop bruyants à votre goût mais ça ne fait rien vous êtes très bien armé: bouchons pour les oreilles et votre Ipod à la rescousse!

Enfin, bon c'est pas tout mais c'est le WEEK END! Et non ce n'est pas une raison pour faire la fête. Il faut faire des choix dans la vie surtout lorsque vous êtes en prépa, d'autant plus qu'une soirée le samedi soir n'est pas la bienvenue quand on a eu une épreuve le matin et que toute la semaine on s'est levé aux aurores. Et puis NON! Amusez-vous seuls, moi je bosse ce soir! Et voilà même quand je veux me changer et penser à autre chose que ces fichus concours blancs, j'y pense quand même comme si je me sentais coupable de ne pas réviser. Quoi qu'il en soit, il faut bien que mon cerveau se repose un peu c'est quand même pas interdit. Vous voulez que je vous livre le fond de mes pensées folles d'hypokhâgneuse? Allons-y, ça promet d'être rocambolesque.

- J'ai remarqué que mon humour commençait à prendre une tournure disons, très étrange je ris pour rien. A des blagues auxquelles je n'aurai sûrement pas rit il y a 5 mois. A titre d'exemple, je recherchais un site anglais et au lieu de taper "english" j'ai écrit "englosh" & cela m'a valu un fou rire. C'est complètement délirant je sais.

- J'ai une envie folle de lire, lire, lire! Plein de livres tout sauf bien entendu les livres des bibliographies énormes que les profs se sont empressés de nous donner pour la rentrée. Le coup de coeur du moment: Le Bûcher des vanités de Tom Wolfe, La Peau de chagrin de Balzac. Louis XIV et Napoléon n'ont qu'à bien se tenir je n'ai pas franchement envie de passer de folles soirées avec eux.

Tant qu'on y est, je vous prodigue un conseil d'une importance capitale, on ne le dira jamais assez: si vous avez le temps jeunes lycéens (et oui vous en avez ne passez pas vos journées à vous abrutir devant des émissions de télé complètement débiles) LISEZ, LISEZ, LISEZ !! Il n'y a rien de tel pour aborder une prépa ou quoique ce soit d'autre dans la vie, cela vous sera toujours utile! Lisez de tout mais surtout ce qu'il vous plait! C'est maintenant que je n'ai plus vraiment le temps de lire ce que je veux que je me rends compte que j'ai perdu un temps fou à faire des choses qui n'avaient pas d'importance alors que j'aurais très bien pu lire des livres et comme on le sait tous, lire c'est enrichissant. Bien que ma prof de littérature ne veuille pas l'admettre, Lire nous permet aussi de tirer des leçons  il y a un effet de catharsis partout et pas seulement dans les pièces de théâtre ou dans mon imagination comme elle aime tant me le faire remarquer par le biais de ses commentaires désobligeants.

Edit : Tout juste après la fin officielle des épreuves, je me suis empressée d'aller m'acheter des livres. Ceux du haut bien évidemment mais comme je n'ai pas pu m'en empêcher  j'en ai acheter plein d'autres! Je suis incorrigible!

SPLEEN AUTOMNAL ?





MEA CULPA ..


J’avais tort, tort, entièrement tort. Je disais que la solitude s’endure et qu’elle ne tue pas, c’est pire, elle vous détruit à petit feu. Avoir des amis c’est primordial surtout en prépa parce que même si vous êtes un grand solitaire & que vous préférez tout faire tout seul, vous avez quand même besoin d’amis, de gens là avec vous, avec qui vous endurez vos peines mais aussi des gens avec qui partager vos joies, vos doutes.
Ces temps-ci ça ne va pas fort. J’ai l’impression de tout faire de travers et pourtant malgré cette impression, je me lève tous les matins aux aurores et je vais en cours. Tout ca m’épuise terriblement je suis exténuée. Les concours blancs approchent à grands pas mais je ne me sens pas prête, moi qui d’habitude a toujours la niaque là, il n’y a rien. Echouer ne me fait aucun effet moi qui d’ordinaire refuse catégoriquement les échecs là j’ai l’impression de les amasser comme si je jouais au loto. Et si la prépa n’était finalement pas faite pour moi ? Et si je m’étais trompée ? Et si j’étais dernière du classement ? la honte. La honte totale. Moi qui l’an dernier j’étais en tête de classe je redoute de me retrouver avec le bonnet d’âne. Spleen automnal ? Je l’espère bien..
Vous savez ce qui est le pire dans le fait d’être dernière du classement ? C’est que les gens ne vous prendront pas/plus au sérieux, ils penseront que vous n’en valez pas la peine et que vous vous êtes simplement trompée d’orientation. Personne ne voudra se partager le travail avec vous, les immenses bibliographies que les profs vous donneront à l’approche d’un contrôle ou des concours blancs vous les ferez seul et ça, ça fait horriblement mal. J’ai foiré ma prépa, je foire ma prépa... On dit qu’il faut une période d’adaptation, moi j’ai l’impression que ce temps n’est pas fini alors que ça fait quand même 4 mois que les cours ont commencé. Je n'ai plus la même motivation, c'est comme si j’avais déjà épuisé toutes mes forces. N'est-il pas trop tard pour réagir ? Maintes fois je me suis posée la question, j'ai essayé de me motiver, je l’ai fait, mais en vain cette idée d'échec me revient toujours. Je n’arrive pas à m’en débarrasser.

L’HYPOKHÂGNE & MA SOCIABILITÉ



A STRANGER IN A STRANGE WORLD 


Je vais uniquement consacrer cet  article à mes impressions personnelles j'espère vraiment que ceux qui veulent se lancer dans une prépa l’an prochain ne seront pas découragés parce qu’une prépa c’est extrêmement enrichissant, la quantité de choses apprises est sans précédent.
C’est vrai que j’ai souvent eu des problèmes pour m’intégrer mais là, c’est comme si les gens ne faisaient aucun effort. J’ai  toujours du mal à aller vers les gens mais dans le fond je suis plutôt quelqu’un sociable hormis mes amis sûrs comme on dit  je ne vais pas chercher à me faire des amis partout où je vais contrairement à d'autres. Mes vrais amis donc, je peux les compter sur les doigts de ma main, sans aucune hésitation. Ce qui est assez bizarre c’est que je suis quelqu’un de vraiment gentil, de drôle mais si tu ne montres pas aux gens ce que tu es, eux n’iront pas chercher. Tu es là, parmi tant d’autres et tu fais ta vie, après tout, qui se souciera de toi ? Personne  je l’ai appris à mes dépens.. Et étudier à Paris ne facilite pas les choses, moi qui en rêvais, j’ai vite déchanté…

LA CHUTE

- L’ambiance n’a rien d’enviable du milieu d'où je viens. Des groupes se forment, et impossible d’y pénétrer d’autant plus si tu ne fumes pas, si tu ne bois pas, si tu ne sors pas tous les vendredi et samedi soirs…


- Les différences socio-culturelles sont énormes. Depuis la rentrée j’ai parlé à peu près tout le monde de ma classe même si ce n’est qu’un bonjour bref ou une question futile qui m’a été posée et au fur et à mesure, au bout de trois mois de prépa je me rends compte et c’est malheureux mais on m’a menti lorsque l’on me disait « tu verras, tu te feras des amis à vie en hypokhâgne » des amis à vie m’a-t-on dit.. Eh bien, pour le moment même un ami tout simplement je n’en ai pas. Les gens te parlent par intérêt, se fient aux premières notes des DST, khôlles, et s’ils voient qu’il n’y a rien à gratter, à usurper, on te jette comme une malpropre, on te laisse sur le bas-côté de la route. Mais ce que ces gens ne savent pas, c’est qu’une note surtout les premières ne veulent strictement rien dire et je suis très bien placée pour l’affirmer (tenez, l’an dernier, je ne brillais pas des masses en philo j’avais 5 de moyenne du moins au premier trimestre et au bac, devinez avec combien j’ai fini ? 17, qui l’eut cru ? Qui l’eut imaginé ? Surement pas moi !) Ils ont stupides, se fier aux apparences est une chose toujours décevante et pire, trompeuse.
En fait, j’avais idéalisé Paris et les parisiens et j’ai eu tort parce qu’ils n’ont rien d’enviable, absolument rien. Je me suis également rendue compte que vivre à Paris je ne le supporterais surement pas à cause du manque de convivialité. En banlieue, vous m’excuserez du cliché mais tout le monde se connait, il n’y a qu’à aller au centre commercial, magasin le plus proche ou même au centre-ville et vous croiserez obligatoirement une personne avec qui parler de tout et de rien. Cela fait trois mois que j’étudie à Paris et toujours rien, c’est chacun pour soi et Dieu pour tous. Les parisiens sont égocentrés (ne me blamez pas pour ce que je pense, même s’il est vrai que tous ne le sont pas cela concerne uniquement ceux que moi j’ai rencontré) ils ne se soucient pas de vous, peu leur importent que vous habitiez un HLM, une tente, une cabane. Ceci dit, je ne regrette absolument pas mon choix d’avoir mis un lycée parisien, et d’avoir été acceptée car sans ça, je serais restée coincée dans cette illusion que Paris c’est le must, c’est « the place to be » Jamais je n’aurai pris conscience de tout cela, et de tant d’autres choses encore.
Vous savez quoi, la solitude on apprend à la supporter, à ce que je sache, personne n’est mort de solitude. C’est probablement mon côté misanthrope qui prend le dessus mais c’est comme ça, je n’y peux rien. J’étais très enthousiaste à l’idée de « recommencer à zéro » dans la mesure où, je ne connaissais personne de ma nouvelle classe, je m’étais dit que c’est une excellente façon de me montrer sous mon vrai jour aux gens  mais j’ai tout raté, du moins j’en ai l’impression. Peut-être, que je suis réellement comme ça, qu’il faudrait que j’arrête de me voiler la face, que j’arrête de toujours vouloir changer, devenir quelqu’un d’autre. C’est ridicule, absurde. Pourquoi vouloir plaire aux autres ? Plaire à tout le monde, c’est plaire à n’importe qui. Dans ma nouvelle classe, j’ai parlé avec du monde, mais à mon grand désespoir, peu ont les mêmes centres d’intérêts que moi ; certaines conversations que j’ai avec certaines filles sont complètement inutiles, plates, insignifiantes et j’ai l’impression d’être constamment sur mes gardes de peur de dire quelque chose qui les choquerait. D’autres en revanche, ce sont de vraies conversations que j’ai avec elles, et je suis vraiment moi, je n’ai pas besoin de prendre des ficelles ou quelconque artifice quel qu’il soit ! J’aurai du y penser plus tôt : pourquoi ne pas avoir appliqué la méthode de Nieztsche ? Vous savez, celle où il dit qu’avant d’agir, ou de se livrer à une quelconque activité, on devrait se poser la question : « veux-tu le faire une fois, plusieurs fois, à l’infini ? » Certaines personnes, je ne supporterais en aucun cas de leur parler plusieurs fois, encore moins à l’infini.

Je peux en revanche affirmer que ce qu’on m’avait dit sur les amis et la vie sociale que tu mène avant la prépa. Tout a l’air vrai : si tu as beaucoup d’amis, ce ne sera pas simple de rester en bons termes avec certains… Mais, ce n’est pas un grand souci pour moi, des amis, des vrais sur lesquels je peux toujours compter je n’en ai que très peu donc un de plus, ou un de moins cela m’est complément égal. Depuis un certain temps je me dit que la réussite s’obtenait TOUTE SEULE, et je n’ai pas eu tort, je le maintiens farouchement. Vous ne remarquez donc pas que les gens se fichent royalement que vous réussissiez ou pas ? Lorsque tout va mal, personne n’est là, tous se rient de vous. Quand vous allez bien au contraire, tous s'en contrefiche, personne ou du moins presque personne ne se réjouit pour vous.  A quoi bon forcer les choses ? A quoi bon vouloir plaire aux gens ? Que tu sois toi-même ou que tu te donnes un rôle tu ne plairas en aucun cas à tout le monde. Dans ce cas, autant rester soi-même, cela t'épargneras de faire d’immenses efforts qui ne t’apporteront rien, absolument rien.

Qu’ils aient des idées fausses sur moi ne m’empêchera pas de dormir la nuit. Pourtant, être seule c’est triste ça vous plombe le moral que vous en soyez conscient ou pas, en hypokhâgne, ça a une importance cruciale: vous l’aurez donc compris, ma classe de l’an dernier me manque terriblement, mes amis de l’an dernier me manque, la nostalgie me prend parfois surtout lorsque je vois le peu de solidarité qu’il y a ici entre certains élèves… il est toutefois nécessaire de passer par des moments de doutes, de tristesse, de regrets pour avancer, dans le but de devenir encore plus fort.

* Article plein de contradictions je le sais très bien mais que voulez-vous, je suis en hypokhâgne...

METRO, BOULOT, DODO ?



Si ce n'était que ça...

Septembre - Octobre : Première Partie

Les premiers jours sont assez soft, moi qui m'attendait à être séquestrée par mes devoirs et tout un tas de dissertations, devoirs maisons.. Que Nini! L'ambiance de la classe commence à se détendre, des petits groupes se forment, moi qui pensait avoir réussi à me frayer une place parmi tous ces gens, Belle Illusion parfois on me parle mais je sens bien que c'est forcé et qu'au fond mes réponses leur importe peu, qu'on se fiche de savoir qui je suis. Pour en revenir à ce fameux titre, petit slogan de Mai 68, malheureusement pour moi il ne s'arrête pas à là.  Une fois rentrée chez moi les tâches ménagères m'attendent. Je mets tout de suite une chose au clair, mes parents ne m'y forcent absolument pas c'est juste que j'ai été élevée comme ça, aider les parents c'est primordial chez nous, c'est la Base.

Certains d'entre vous se demandent sûrement: 


- Pourquoi ma mère ne m'a t-elle pas déchargée de cette besogne? Figurez-vous qu'elle l'a fait mais après tant d'années à l'aider ce n'est pas si simple de tout laisser tomber même si quand je rentre le soir, la plupart du temps je suis complètement éreintée c'est plus fort que moi, je ne peux pas la laisser tout faire et faire comme si je ne voyais rien.


-Pourquoi ne pas avoir prit un studio sur Paris histoire d’être plus proche du lycée et y échapper? C'est encore une fois tout simple, je ne me sentais pas prête, d’ailleurs je ne le suis toujours pas, quitter le nid et prendre mon envol. C'est trop tôt pour moi. Ce qui m'a aussi retenu c'est le fait de savoir que si je vais mal, à qui me confier? à qui parler? Qui sera là pour me remonter le moral? Personne et ça, je l'ai bien compris  loin de chez moi, loin de ma famille, je n'aurais peut être pas tenu le coup. Loin de ma soeur qui me redonne courage à chaque fois que ça ne va pas, je n'aurais pas pu, je n'aurais pas tenu. 

PREMIÈRE ANALEPSE


Je reviens un peu en arrière, au jour J, le jour tant attendu: Mardi 6 septembre 2012 .  

6 heures le réveil sonne, j'ai du mal à y croire mais c'est bien la rentrée et pas n'importe où, en prépa ! Sans attendre je me lève et je ne perds pas une seule seconde. La rentrée était fixée à 9h00, 8 heures j'étais déjà arrivée,  8h30 toujours personne, et là, tout de suite, c'est la panique, je vérifie telle une hyper stressée si je ne me suis pas trompée de jour, d'heure de lieu, je sonne à l'accueil, un grand malabar pas très sympa me dit que la rentrée est à 9h (comme si je ne le savais pas déjà) et me dit d'attendre dehors. Je me calme du mieux que je peux: musique à fond pour faire passer le temps. Cette avance m'a permit de faire connaissance avec la CPE qui s'avère très sympathique, elle n'a pas manqué de me faire remarquer que j'étais la première arrivée. Je patiente donc en attendant que mes futurs petits camarades arrivent, une première fille arrive toute contente à l'idée de pouvoir enfin discuter je vois qu'elle ne me jette même pas un regard, trop occupée à fumer cigarette sur cigarette... Je commence à prendre conscience que ce ne sera pas si facile que ça en fin de compte, plus tard, un groupe de filles blondes en talons font leur apparition de peur de me prendre un vent phénoménal, je reste sur le côté avec mon Ipod pour seule compagnie.
Nous sommes environ 90 élèves pour la promotion 2012/2013. J'étais très impressionnée mais ce qui m'a déçue c'est de n'avoir ni mon emploi du temps, ni ma classe. 10h les profs nous relâchent  nous sommes libres je rentre bredouille chez moi sans avoir discuté avec grand monde hormis une fille qui était d'accord pour faire un tour du lycée avec moi... Le lendemain, je découvre avec stupeur que nous serons 48 dans ma classe alors que l'année dernière nous n'étions qu'une petite vingtaine. Le  fossé entre le secondaire et le supérieur commence à s'établir, pour être tout à fait honnête je me sentais pas très à l'aise... Certaines personnes me regardaient pas très chaleureusement, d'autres encore pire, me dévisageait comme si j'étais un animal de foire je me suis sentie un peu comme la Vénus Hottentote lors de l'exposition universelle de 1930 (la comparaison n'est pas très adéquate, je vous l'accorde mais il s'y cache une signification, et non, pour les plus radicaux, je n'ai pas un arrière train proéminent)
***
Petite Ellipse pour vous raconter quelques anecdotes assez drôles (humour étrange me direz-vous) Un jour, lors d'une pause, une fille est venue me parler, elle me demande d'où je viens, dans quel lycée j'étais l'an dernier, j'avais des bonbons je lui en propose, elle refuse tout sourire (Eh! moi qui croyait que les bonbons étaient faiseurs de liens je me suis bel & bien trompée, l'époque de la maternelle est révolue depuis bien longtemps)  je lui répond donc que je suis originaire du 93 et là, elle me regarde avec un air étonné. Le plus drôle c'est qu'elle aussi ne vient pas de paris intra muros, mais d'une ville un peu perdue au fin fond de l’île de France  Depuis ce jour là, elle ne m'a plus adressé la parole jusqu'en octobre si mes souvenirs sont bons. Moi qui rêvais d'étudier à Paris pour sortir de ma banlieue j'en ai pris plein la gueule si je puis me permettre cette expression. S'adapter, s'intégrer dans une classe où vous ne connaissez strictement personne ne s'avère pas si facile que ça d'autant plus que les gens ne font rien pour faciliter "mon insertion" c'est dur, ça fait mal, c'est blessant... Moultes fois j'ai eu l'impression de ne pas être à ma place, d'être de trop, de faire tache... Je me demandais pourquoi je n'ai pas choisi une prépa dans le 93, tout près , où je me serais sentie chez moi... 

L’HYPOKHÂGNE, UN RÊVE DEVENU RÉALITÉ


Bonjour à tous & à toutes!

Je tiens à rester anonyme mais cela ne m’empêchera pas de vous livrez tous mes états d'âmes. Et je vous avertis dès maintenant que je vous dirai absolument tout! Pourquoi ce blog? C'est simple, depuis toujours je tiens des blogs (photos pour la plupart mais aussi de voyages effectués..) j'aime écrire et surtout partager avec les autres. J'avais laissé tomber en quelque sorte les blogs à cause de l'ascension fulgurante de Facebook, au départ j'étais très réticente mais j'ai finalement cédé et créé mon compte. Tout ça pour vous dire que je compte énormément sur ce blog pour vous partager mes émotions, joies, peines, doutes... Ce blog ne s'adresse à personne en particulier; il est ouvert à tous; lycéens qui ne savent pas dans quelle voie se lancer, étudiants de toutes filières confondues et bien entendu les Hypokhagneux qui peuvent éventuellement me donner leurs avis & partager leurs tribulations avec moi.

Une présentation s'impose! J'habite donc comme le titre l'indique en banlieue parisienne, dans le 93, toute ma scolarité s'est effectué près de chez moi: ainsi, de la maternelle à l'obtention d'un baccalauréat littéraire j'ai été dans la même ville ce qui a alimenté une envie de bouger, de changer d'air. J'ai tendance à me lasser vite des choses donc effectuer des études ailleurs que dans ma banlieue se présentait comme la meilleure des choses à mes yeux et pour cela, comme vous vous en doutez, c'est Paris qui m'attirait. Beaucoup ont un rêve Américain, le mien est Parisien.. Ce n'est pas que je n'aime pas ma banlieue bien au contraire, je l'adore je m'y sens tellement bien! Chaque vendredi soir en rentrant chez moi, j'harcèle toute ma famille pour savoir si le Journal de la ville a été distribué dans notre boite aux lettres, c'est pour vous dire à quel point je le décortique et lis tout ce qui s'y trouve! Oui, ma banlieue je l'aime, j'y suis née et j'en suis fière, c'est juste que, comme tout le monde j'ai aussi envie d'évoluer, de prouver aux gens que moi aussi je suis capable d'accomplir de grandes choses, rendre fiers mes parents qui malheureusement, n'ont pas eu la chance de faire de longues études ce qui n'a pas fait d'eux des illétrés. Je veux simplement "avoir autre chose que des tours comme horizon" Si un banlieusard me lis, je pense qu'il comprendra à quel point j'avais envie de changer d'air, et de me faire d'autres amis.. Et de voir comment était réellement la vie de l'autre coté du périph'. Ressemblait-elle à celle que l'on voit dans de nombreux films? Les gens qui habitent dans paris intra muros sont-ils tous des bourgeois égoïstes qui ne pensent qu'à eux? Les filles sont-elles toutes superficielles et égocentrées? Les jeunes de banlieues sont-ils si mal perçus, peu appréciés? Y-a t-il tant de préjugés à notre égard? Beaucoup de questions dont je voulais les réponses..

Pour être honnête je dois dire que cette nouvelle vie m'effrayait, je doutais mais en même temps j'avais hâte de découvrir un tout nouvel environnement! J'avais peur, oui peur, de ne pas me sentir à ma place, peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas tenir le coup, la différence entre le lycée et l'hypokhâgne réputée pour être dure, éreintante physiquement mais géniale à la fois parce que tout le monde s'entraide, extrêmement enrichissante tant au niveau scolaire que social et personnel. J'avais envie (c'est toujours le cas) de me connaitre mieux (cela peut paraître bête) mais j'estime que je ne me connais pas assez dans la mesure où, je ne sais pas quoi faire plus tard, je ne sais pas vraiment ce qui me plait, certes, je sais ce qui me déplaît  me répugne. Mais... qu'est-ce qui me plait dans la vie? Je ne sais pas j'espère le découvrir d'ici la fin de cette dite merveilleuse année.

Ainsi donc, je suis donc en Hypokhâgne Lettres à Paris (je ne dirai pas quel arrondissement,  ni quel établissement de peur d’être démasquée) filière qui m'était totalement inconnue jusqu'à mon année de première, c'est mon géniallissime professeur d'histoire géographie qui nous l'a fait découvrir lors d'un module intitulé "que faire avec un bac L?" et là, ça a tout de suite été LA révélation, je m'imaginais volontiers et avec joie sous des piles de feuilles de cours, assise à mon bureau, une pile de livres menaçant de me tomber dessus, qui ne demandaient qu'à être lus, fichés, décortiqués. Cette vie, bien qu'inconnue me plaisait, m'attirait, L'hypokhâgne était faite pour moi, c'était décidé, ma liste de voeux sur APB ne serait remplie que de prépas, et au diable la fac, de toute façon je ne trouvais rien qui me plaisait! J'en rêvais déjà tellement que j'oubliais que le précieux sésame était le BAC et croyez moi ce diplôme je le voulais comme pas possible! J'étais déterminée, j'avais la niaque comme une lionne, je me sentais prête à tout donner, déchirer défoncer. Ma première épreuve était un oral d'anglais qui portait sur une pièce de William Shakespeare et je l'avais tellement travaillé que des vers entiers me revenaient en pleine journée, pendant la nuit c'était absolument dingue mais bizarrement j'adorais ça, c'était une sorte d'avant goût à ma future vie d'hypokhâgneuse. J'avais mis tous les moyens de mon côté pour le réussir: je me filmais, m'enregistrait et le soir pour m'endormir je m'écoutais ce qui me permettait d'apprendre "passivement" c'est vous dire à quel point je voulais mon bac! Finalement, je suis assez satisfaite de la note que j'ai eu (16) même si je ne peux m'empêcher de me dire que j'aurais pu avoir plus car j'ai un énorme problème c'est que j'ai tendance à parler vite, beaucoup trop vite. Pourtant, j'avais travaillé pour corriger ce défaut mais que voulez vous, chassez le naturel, il revient au galop!