jeudi 1 août 2013

WHAT COMES NEXT ?



Et après ? L’hypokhâgne c’est fini. J’en ai parcouru du chemin, j’en ai rencontré des embuches, j’en ai eu des doutes, j’en ai eu des moments d’angoisse, je me suis sentie pas à ma place, j’en ai versé des larmes, j’en ai accumulé de la fatigue nerveuse et physique, je me suis sentie maintes fois incomprise de tous, étrangère telle un OVNI,  j’ai eu cette idée d’échec qui me collait à la peau… Il n’y a qu’à lire les précédents articles pour voir à quel point j’étais parfois en totale contradiction avec moi-même, parfois encore, démesurément cruelle envers ma personne… Que de contradictions ; à certains moments, on sent que j’avais encore une once d’espoir quant à faire une khâgne, à d’autres en revanche, on a simplement envie de me dire « ça suffit les pleurnicheries, sèche tes larmes c’est insupportable et ridicule cet état d’esprit» J’avoue que c’est un peu ce que je pense, j’en ris presque à la relecture de certains posts. Je me dis aussi que je ferai mieux d’en supprimer certains parce que je les trouve affreusement niais mais… ils me permettent de voir quel chemin j’ai parcouru, comment mon avis a évolué : en passant par les Grandes espérances, la Désillusion, la Chute, l’Espoir perdu, l’Echec, le Pardon, le Moi Retrouvé. Aujourd’hui j’accepte tout cela, je ne suis plus dans le déni : certes l’année ne s’est pas déroulée comme je l’avais tant espéré mais il en est ainsi cela ne peut que m’être bénéfique et m’apporter un plus dans mon expérience personnelle, il y a pire que cela et puis ce n’est pas comme si tout était définitivement terminé, je vais à la fac à la rentrée. J’avoue que j’ai quelques appréhensions mais c’est simplement parce que c’est à nouveau un monde qui m’est inconnu. De plus, pour être honnête je n’ai jamais considéré sérieusement l’option de la fac pour moi, ce n’était pas un choix admissible,  je ne voulais pas la côtoyer ni même la fréquenter c’était simplement hors de question que j’aille à la fac j’en avais pour tout dire une aversion ineffable. Pourquoi ? La raison est simple ; à la fac, vous n’êtes rien de plus qu’un vulgaire numéro et je pense que c’est ça qui m’effrayait je ne voulais pas être reléguée à un simple numéro. Mon avis a aussi bien changé sur ce sujet et je suis bien déterminée à mieux faire que cette année.
Je dois aussi le confesser je ne considère plus mon année en hypokhâgne comme un abominable et détestable échec dont je ne me remettrai jamais, que je ne me pardonnerai jamais. Sur le coup de la déception, je le pensais bien évidemment mais depuis, (je vous l’accorde ça ne fait pas si longtemps que ça) le temps est passé et c’est suffisant pour moi afin de relativiser et de ne plus y penser avec autant de pessimisme et d’en avoir un souvenir si amer. Le temps adoucit tout. Je dois tout de même admettre que certains sujets seront sensibles et en parler avec détachement sera difficile mais laissons le temps au temps j’ai bon espoir. J’ai plutôt cette force à aller de l’avant. Des tribulations grandioses pour cette année qui vient de s’achever, pas de regrets comme je l’ai souvent dit si ce n’est le choix de l’établissement car si c’était à refaire je répondrai à l’appel. La prépa on en veut toujours plus. Il faut voir les bons côtés de la fac, j’aurai plus de temps l’an prochain pour faire des choses que je ne pouvais en aucun cas faire cette année. Pour finir, je suis beaucoup plus sereine et j’envisage les choses avec beaucoup d’espoir comme je l’ai déjà dit : Le meilleur reste à venir.